lundi 25 février 2013





Action pour la prévention du suicide en renforçant les dispositifs de  sécurisation  de nos  ponts  « hot spots » ce mercredi 27 février 2013

Le suicide est une problématique importante ici à la Réunion. En 2012, nous avons recensé environ une centaine de suicides dans notre île. Depuis Janvier 2013, notre association a déjà recensé une douzaine de suicides dont la moitié s’est passée par le saut d’un pont. L’association  prévention suicide est très préoccupée par cette augmentation de suicides   réalisés par le saut dans le vide à partir de différents ponts de notre île. Certains ponts sont devenus des « hot spots » qu’il convient de sécuriser.  

En effet, plusieurs méthodes sont utilisées pour se suicider mais  si  de manière générale en France, on note une moyenne de 7% de suicides par précipitation, ici, chez nous, le taux est plus élevé et avoisine presque les  14%  du taux global  des suicides. Depuis  quelques années, avec la construction de nouveaux ponts sur notre île, nous observons une fréquence alarmante de suicides par précipitation de ces ponts, qui pour certains sont devenus presque « iconiques » : le pont de l’Entre Deux, le pont Vihn San, le pont de la Rivière d’Abord, le pont de la Rivière de l’Est, le pont de Trois Bassins sur la  Route des Tamarins.

De plus, quelques fausses croyances à rectifier : on croit que ce sont plus les jeunes qui utilisent la précipitation. Or ici dans notre île, on  note des personnes de  tous les âges allant de 17 à 65 ans. On croit qu’en protégeant les ponts, les personnes en crises suicidaires iront chercher d’autres moyens létaux. Encore une fois, des études en suicidologie au Canada et en Australie  ont montré qu’en faisant diminuer les méthodes  utilisées par les suicidants, le taux de suicide peut diminuer car il est reconnu que la crise suicidaire peut être brève et donc on peut mieux prévenir l’impulsivité transitoire  lors  la précipitation.

 Par ailleurs , des études ont démontré que l’installation de filets de protection anti suicide ou de barrières anti suicides  sur les ponts ont fait considérablement baisser le nombre de suicide par précipitation. Ce système préventif a fait ses preuves  comme par exemple en SUISSE le pont de Haggenbrücke en 2010 , à San FRANCISCO, sur le Golden Gate où un filet en acier inoxydable a été installé. L’installation d’une barrière anti-saut sur le pont Jacques-Cartier à MONTREAL (Québec) en 2004 a réussi à faire  ralentir grandement le nombre de suicides enregistrés à cet endroit. La Tour Eiffel en 2004 a aussi été sécurisée par des filets  pour éviter les suicides.   

Le coût de cette installation est faible  si on la compare à une vie humaine. Le filet anti suicide ou l’idée d’une ligne téléphonique installée sur le pont « helpline » avec la vidéo surveillance, selon nos estimations reviendraient  à environ 100 000 € par pont   donc  environ  600 000€ pour nos 6 ponts iconiques. Sauver une quinzaine de vies pour 600 000€ ne nous parait pas excessif comparé aux autres dépenses  engagés sur notre territoire.

Aujourd’hui,  si nous voulons réduire le suicide et être en accord avec le plan gouvernemental    nous devons être en mesure de renforcer la protection de nos ponts à risque. C’est pourquoi, nous demandons à ce que le plan gouvernemental  2011-2014 pour la prévention du suicide  qui prévoit des axes de prévention dans la réduction des moyens de suicide  s’applique véritablement ici sur notre  territoire.

Enfin,  pour démontrer notre volonté d’action et de prévention du suicide, nous proposons une action  associative militante pacifique sur le pont de l’ENTRE DEUX ce mercredi 27 février 2013 à 14h avec l’ensemble des personnes qui souhaitent  dire « stop au suicide  en renforçant les dispositifs de sécurisation des ponts « iconiques » de La Réunion.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Cette idée de sécuriser les ponts existants à la Réunion pour prévenir les suicides par précipitation avait déjà été émise dans les années précédentes. Apparemment, aucune réaction ni aucune action de la part de nos élus. En tout cas rien de marquant ni d'efficace.